Jean 13, 2-5

Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le livrer, Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’il était venu de Dieu, et qu’il s’en allait à Dieu, se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. Ensuite il versa de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.

Je ne suis pas surpris que Pierre ait réagi fortement lorsque Jésus a commencé à lui laver les pieds. C’est une chose vraiment intime, et combien il est difficile d’accepter que Dieu lui-même mette ses mains propres sur nos pieds sales pour nous aider ! Nous reculons et protestons : « Non, Seigneur, ce n’est pas bien. » Mais Jésus dit : « Si je ne vous lave pas, vous ne m’appartenez pas. »

De quoi parle-t-il? Il ne s’agit pas seulement de laver les pieds, mais de laver les cœurs. Jésus vient à nous, posant ses mains pures et innocentes sur nos cœurs pécheurs et corrompus. Il s’agit d’un geste intime, n’est-ce pas ? C’est aussi une leçon d’humilité : il nous aime tellement qu’il est prêt à réaliser un tel geste.

Parce que c’est vrai : s’il ne nous lave pas, ne nous pardonne pas, alors nous ne lui appartenons pas. Chaque chrétien est lavé par Jésus à travers ses souffrances et sa mort sur la croix. Nous ne pouvons pas le tenir à distance si nous voulons lui appartenir – nous devons le laisser faire de nous ce qu’il veut. Et ce qu’il veut, c’est faire de nous de nouveaux enfants de Dieu, purs et bénis, aptes au royaume de Dieu, vivant dans la joie et l’espérance de la résurrection de Jésus.

Laissez-le vous laver.

PRIONS : Seigneur, Jésus, lave-moi et attire-moi près de toi. Amen.

___
Méditation du Carême écrite par le Dr Kari Vo, présentées en partenariat avec Les Ministères de l’Heure Luthérienne au Canada.